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DÉCLENCHEURS

Le projet de la firme POLYFORM (maintenant portant le nom de WERK Arkitekter) est situé dans un district de la ville d’Aalborg, au Danemark. Ce quartier est surnommé Godsbanearealet (traduction approximative à « zone de trains de marchandises ») en raison de son historique industriel. En effet, le site accueillait autrefois un terminal de trains important dans la région. Les anciennes structures ferroviaires représentent le point déclencheur du projet dans sa planification urbaine et dans sa recherche identitaire (Polyform, 2016). Ce nouveau quartier vert et durable s’enracine dans son passé en recevant le paysage post-industriel comme faisant partie prenante de la cicatrisation du quartier et de ses alentours.   

 

En 1994, la ville danoise a signé la Charte d’Aalborg, soit une déclaration commune pour la durabilité des villes européennes. Dans cette charte, les signataires s’engageaient à prendre des mesures de développement durable afin de préserver l’environnement par « le maintien de la biodiversité, de la santé publique et de la qualité de l'air, de l'eau et du sol à des niveaux suffisants pour protéger durablement la vie humaine, la faune et la flore » (Site de l'Association Adéquations, 2008). 

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 Aalborg Kommune, 2011. Aalborg par suite des fortes pluies de 2011, Parcours et rétention des eaux de pluie,  https://www.youtube.com/watch?v=GDZiFbNrL8Y . 

Godsbanearealet est d’ailleurs l’un des premiers quartiers au Danemark s’adaptant à l’impacte climatique de son environnement. En 2011, de fortes précipitations telles que jamais expérimentées dans cette région auparavant ont causé d’importants dommages aux infrastructures de la ville. La gestion de l’eau de pluie et la prévention des inondations est devenue un aspect primaire du projet (Polyform, 2016).  

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DESCRIPTION DU PROJET 

Mission du projet 

 

La vision qu’avait Polyform lors de la conception du projet pour Godsbanearealet était « de transformer le paysage ferroviaire abandonné en un quartier durable et vert, basé sur la structure robuste du terrain ferroviaire » (Sangberg, s.d.). Ils avaient comme intention de bâtir un quartier sur l’histoire plutôt que sur un terrain dénaturé en intégrant la mémoire du site au paysage urbain. Les bâtiments et terrains qui se retrouvaient sur le site n’étaient plus utilisés pour la fonction ferroviaire depuis déjà plusieurs années et servaient donc d’espaces de stationnements, de bureaux ou même d’entrepôts. La superficie du site s’étend sur 75 000 m2. 

 

La première phase de ce projet fut réalisée entre 2009 et 2014. Le processus de développement du projet a fait l’objet de concours débutant en juin 2019. Les lauréats, soit la firme d’architecture Polyform, ont été annoncés en septembre de cette même année. Le plan complet du projet fut complété en 2009, tandis que le plan localisé fut complété en novembre 2010, moment où la réalisation pouvait alors s’enclencher. Actuellement, en 2022, le projet est toujours en phase de développement afin d’atteindre les objectifs du client, soit l’agence immobilière DSB Ejendomsudvikling. Les différents acteurs qui influencent le projet sont les suivants : le groupe Niras (paysage et gestion des eaux) ainsi que le groupe Cenergia (plan directeur, gestion énergétique) (Polyform, 2016).

 

Le secteur étant situé près des pôles centraux de la ville (adjacent au centre-ville et autres zones urbaines importantes) et des infrastructures de transports en commun principaux (gare de trains et gare routière interrégionales). La mission des concepteurs était donc de transformer ce site délaissé en nouveau quartier urbain, durable et animé. Puisque les utilisateurs des transports publics d’Aalborg sont majoritairement de jeunes étudiants et adultes en formation, on souhaitait que cette nouvelle zone urbaine accueille des établissements d’enseignement afin d’assurer la pérennité du quartier. De plus, la diversité programmatique du quartier fut mise de l’avant par l’ajout d’établissements pour services et affaires, d’espaces verts et dédiés aux loisirs, d’espaces culturels et d’installations sportives (Polyform, 2010). 

 

La stratégie de conception du projet était d’inclure le patrimoine historique du site comme élément identitaire du quartier, qui s’intégrerait alors au paysage et à la composition urbaine du milieu bâti. Par une pratique s’appuyant sur le landscape urbanism, Godsbanearealet tente de cicatriser les quartiers existants et le paysage post-industriel par un croisement intégré entre le bâti et la nature (Polyform, 2010). 

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 Polyform Arkitekter et al. (2010). La connexion de la zone ferroviaire au centre-ville avant le projet. http://apps.aalborgkommune.dk/images/teknisk/PLANBYG/andre_planer/Godsbanearealet_Kvalitetsprogram.pdf

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Nadeau et al., (2022) Carte des quartiers et secteurs d'Aalborg sur fond de google maps

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Le plan d’ensemble 

 

Le plan d’ensemble de Godsbanearealet n’est pas vu comme étant une finalité, mais bien comme un projet pouvant évoluer avec le temps par la souplesse de son organisation. Cette flexibilité apporte une sécurité supplémentaire à l’adaptation du quartier selon le développement économique, démographique, technologique et environnemental de la ville dans le futur. Le long parc linéaire agit alors de colonne vertébrale au projet auquel se rattache chaque typologie de bâtiments afin de miser sur une intégration générale de la nature dans Godsbanearealet. Son orientation, qui passe du sud-ouest vers le nord-est du quartier, crée un appel vers les qualités des espaces récréatifs extérieurs et du paysage urbain unique qu’il projette. 

Les constructions et habitations sont densifiées au nord afin de concentrer la population autour de pôles favorisant les interactions sociales et rassembler les activités communautaires.  

L’enjeu de la gestion des eaux de pluie dans la vallée fluviale où se situe Godsbanearealet a inspiré un projet laissant place à l’eau tout en assurant la préservation des infrastructures. Ce quartier est composé de nombreux toits verts qui retardent le parcours de l’eau de pluie vers les infrastructures fluviales de la ville. Les terrains sportifs et espaces verts sont conçus en paliers afin de permettre à l’eau d’y être recueilli lors des intempéries majeures. Enfin, ces stratégies ont permis l’atteinte de la neutralité carbone dans ce projet (Werk Arkitekter, s.d.). 

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